Bonjour, à toutes et à tous
Je me présente, Michel, 51 ans, 25 ans d'expériences professionnelles dans le commerce et la logistique. Privé d'emploi depuis mai 2008, victime de la crise, crise financière créée par l'homme, victime de l'âge, victime de la stigmatisation des chômeurs, victimes de critères qui bloquent l'embauche, victime d'un système qui faut changer , victime de la politique du pays qui depuis plus de 40 ans n'évolue pas dans le bon sens pour un meilleur partage du travail, des richesses, etc.....En juin 2010 j'ai effectué un tour de France à vélo avec une remorque, sans sponsor et sans aucunes aides financières et avec comme unique revenu 500 euros par mois. Un tour de France pour retrouver un emploi en y déposant près de 2000 CV dans 35 villes de France, ayant traversé 22 départements, ayant effectué 3000 kilomètres par tous les temps et par tout type de routes et reliefs.
Malgré être privé d'emploi, j'étais bénévole dans deux associations, la Croix Rouge Française au samu social et au Secours Populaire Français au camion de rue auprès des sans abris.
En 8 ans de chômage, j'ai envoyé sous différentes formes des candidatures (écrites, par internet et spontanées) j'ai fait un total de 5435 candidatures et 1% de réponses négatives ,1% d'entretiens et le plus souvent aucunes réponses.
J'ai fait plusieurs prestations, suivi par un coach pendant deux mois, plusieurs simulations avec de bons résultats auprès de différentes entreprises, sans acuns succés d'une embauche.
J'ai demandé plusieurs formations allant du simple renouvellement de CACES ( permis de conduite chariots élévateurs), formation de peintre décorateur, éducateur, formateur, etc demandes de formation refusées par manque de financement, ou refusées car hors région .
Quand on entend que le soit disant gouvernement veut financer 500 000 chômeurs et les moyens financiers où sont-ils ? Sachant que les caisses sont vides.
Mon combat continu, je ne suis pas résigné, je vis, je survis car à ce jour, hébergé, je suis un sans abris en sursis, ayant perdu vie de couple, perdu des amis et plus de contact familial . Mon combat continu car pour moi 2016, c'est vital je dois trouver une sortie de ce tunnel de la précarité, du chômage, de l'indifférence.
Mais aussi dénoncé les difficultés rencontrées par les séniors privés d'emploi.
Je suis conscient ques des milliers de personnes sont dans la précarité, ou la crainte d'y être, mais si on reste résigné, sans rien faire, sans espérer, sans croire à une amélioration, sans se fixer un but, alors ce sera un échec total, une descente aux enfers et parfois cela peut aboutir à la mort.
Depuis mon dernier licenciement en 2008, malgré ma combativité, mes initiatives et mes différentes demandes pour trouver une solution comme des millions de français privés d'emplois, de tout âge, de tout niveau d'études, de toutes situations géographiques, sociales, d'origines ou de couleur de peau.
J' oublies pas non plus les salariés qui dés le 15 du mois, ont des difficultés financières pour finir leur mois et subvenir à leurs besoins et ceux de leur famille.
Quand j'ai fait mon premier tour de France, j'ai vu des hommes ou femmes et parfois des enfants dormir dans leur voiture, dans un camping ou le long d'un fleuve dans des toiles de tentes.
J'ai vu quand j'étais bénévole à la Croix Rouge Française ou au Secours Populaire Français des jeunes, des retraités, des femmes avec enfants dans la rue et tristement j'ai connu des personnes qui la rue les a tués sous les yeux de chacun d'entre nous, sous l'indifférence et l'individualisme de chacun.
Le chômage tue,la rue tue, sachez le, personne de nos jours est en sécurité et cela à n'importe quel âge, le chômage vous détruit à petit feu physiquement, moralement et socialement.
J'ai perdu ma vie d'homme, de père, de mari, j'ai perdu ma famille, mes amis que je croyais vrais à l'époque mais je suis sûr, je n'ai pas perdu ma dignité, ma liberté, ma combativité et surtout mon coeur bat encore pour apporter l'amour, l'écoute le partage.
Vivre, survivre, ou mourir, mais je combattrai jusqu'au bout dans l'espoir de voir la lumière au bout du tunnel, trouver ma route sur les routes de l'espoir, sur les routes de France en homme libre, libre de penser, libre de me déplacer, libre de dire haut et fort ce que d'autres pensent plus bas.
Mon projet " Sur les routes de l'espoir " c'est pour dénoncer justement le manque de partage dans le monde du travail, des difficultés des séniors à retrouver un emploi.
Un système qui ne fonctionne pas ou plus, une stigmatisation ou un mépris des chômeurs, on ai pas chômeur de gaieté de cœur... !
On veut tout simplement vivre, survivre peut être, mais pas se laisser descendre sans rien faire dans le gouffre de la précarité, et je m'aperçois de plus en plus des menaces sur nos libertés, sur notre démocratie, sur notre environnement.Je suis du peuple de France qu'on laisse sur le bord, de la route. Je suis des sans voix, des sans emploi, des sans logement, des sans dents, des sans papiers …!Le plus facile, je l'ai déjà fait, le plus difficile je suis entrain de le faire et l'impossible prendra du temps, mais je réussirai … !
Je n'appartiens à aucun parti politique, aucun syndicat, aucune croyance religieuse, je suis tout simplement un humain parmi tant d'autres.