Bonjour,
Ce n'est même plus à partir de 50 ans que nous sommes considérés comme "grabataires" face à l'emploi mais à partir de 42-43 ans... Je me demande où j'ai fauté en n'ayant pas d'emploi stable à 44,5 ans. Est-ce le fait d'être partie en U.K. pendant 2,5 ans à 22 ans, pour utiliser l'anglais alors que déjà sur les bancs de la fac, certains passaient les concours du public pour rentrer dans l'administration et avoir un emploi stable. D'autres postulaient dans les entreprises ; au début des années 90, il y avait encore du travail. Puis je suis revenue en France mais ma grande timidité maladive me rattrape et la non-confiance en moi (éducation parentale fautive à toujours me rabaisser). Alors je n'arrive pas à postuler, j'ai peur. Puis j'écoute ma soeur me disant de m'inscrire à une formation de caissière . .. Alors que j'ai un niveau DEUG AES. Je le fais mais je m'ennuie, et embauchée chez Leclerc, je m'ennuie aussi terriblement ; j'apporte l'idée du drive , le responsable me répond non, pas une bonne idée ; je propose une petite pancarte indiquant mon bilinguisme pour les touristes, réponse négative. Après 2 ans, je dis clairement à mon responsable que je termine mon énième CDD de 1 semaine et ce n'est plus la peine de me rappeler, ça suffit. Toujours pas confiance en moi, je trouve un remplacement de secrétaire, puis rentre dans une formation de remise à niveau en word-excel-compta. Je trouve encore des remplacement par intérim tout le temps, puis vient le CDI temps plein à 30 ans, enfin. 8 ans dans une entreprise où je passe du standard à AH au bout de 10 mois pour rejoindre une équipe de 3 personnes dont la responsable. Puis 2008, la crise : pas d'enfant, dernière arrivée, 1 ère sortie... Je me bats plusieurs mois pour percevoir des indemnités plus élevées que celles de départ. J'y parviens., sans les syndicats qui ne pensent qu'à leur "pomme". Ma responsable a été impressionnée et croyait que j'étais aidée, nous nous sommes serrées la main en lui disant que j'ai agis seule. Puis c'est le déclin, je n'ai pas compris ce qu'il m'arrivait, et ne comprends toujours pas. J'ai passé quelques entretiens en anglais ou pas sans succès. Je rentre par intérim dans une TPE avec promesse orale d'embauche en CDI temps plein ; je continue donc à postuler ailleurs, puis je demande à voir le directeur pour lui redemander ce qu'il en était de ces dire car le contrat intérim allait sur sa fin, et j'ai bluffé en disant que j'avais des contacts intéressés par mon profil... Ça l'a secoué, et CDI temps plein signé, sauf que 2 ans après, j'ai subi du harcèlement moral via un responsable embauché en août qui appreciait mon implication, ma rigueur de travail ; puis 2 mois après j'étais fautive de beaucoup de choses, j'étais désorganisée, donc il me disait comment travailler (et j'appliquais) , sauf qu'il faisait en sorte de me retarder dans mon travail, et me donnais plus à faire. Je n'ai pas compris ce qu'il m'arrivait, c'est mon conjoint, directeur, qui me l'a dit ; j'étais détruite, pleurais quand je rentrais chez moi, essayais de trouver des solutions pour aller plus vite. Puis, j'ai été en arrêt maladie plusieurs fois et je revenais. J'ai prévenu la médecine du travail qui a mis en doute mes paroles, j'ai vu un médecin spécialiste du harcèlement, j'ai déposé plainte à la police. Quand je suis revenue après mon 2e arrêt, on m'a dit être étonnée de mon retour car les collègues croyaient ne plus me revoir. Le responsable en question, toujours présent, affirmait qu'une collègue arrivait à faire mon travail en plus du sien... Mais quand je l'ai questionné à part, elle me disait ne rien lui dire mais faisait des heures supplémentaires sans rien dire, donc non rémunérées, parfois ne mangeait pas à midi, et n'arrivait pas à tout faire, était en retard sur son travail, et fatiguait. Quand je reprenais mes fichiers, il y avait constamment des erreurs que j'ai envoyés par mail au directeur, copie au responsable. C'est clair, ça ne plaisait pas que je me défende par A+B. Au bout de moins 7-8 mois d'arrêts et reprises de poste, j'ai craqué, à bout de nerf, et j'ai crié fort vers le responsable (bureaux ouverts pour que tous entendent) qu'il savait très bien ce qu'il faisait et qu'on appelait cela du harcèlement moral. J'ai failli balancer mon pc par-terre. Et sur l'heure de déjeuner, mon conjoint me disait de prévenir le directeur par mail (avant de partir) que je me mettais en arrêt (je savais que je ne reviendrai plus) ; j'ai mis 30-45 min pour écrire 2-3 phrases car je tremblais de peur, un collègue était à côté de moi et le voyait, je lui disais que ce n'est pas normal d'avoir peur de son responsable. Depuis le début j'avais prévenu le DS et DP, à des centaines de kilomètres car TPE ayant des employés éclatés en France. 2 mois après, le DS me téléphone en me disant que le directeur et le responsable avaient quitté la TPE, la direction avait changé et je retrouvais mon poste. J'étais "sonnée" et contente mais ne voulais plus travailler dans les locaux, car anéantie. S'en ai suivi des coups de fils et rencontre physique avec la jeune DRH de 27 ans, en expliquant que je n'étais plus sûre du tout d'être performante dans mon travail, de vouloir travailler avec des collègues qui se sont tus, et surtout la gravité de l'histoire est que j'étais enceinte et j'ai avorté car je ne pouvais pas garder un bébé dans des conditions pareilles de harcèlement, j'étais complètement perdue, déboussolée. Encore une fois, je me suis battue pour pouvoir quitter l'entreprise à l'amiable et faire reconnaître le harcèlement moral : j'ai l'obtenu avec des indemnités "autres" pour le harcèlement. Mon conjoint a été muté, je l'ai suivi, depuis fin 2013. J'ai trouvé du travail uniquement en intérim, j'ai passé des entretiens dont 2 sur lesquels j'ai fait mon enquête car je sentais quelque chose de bizarre , eh oui , encore du harcèlement y régnait... J'ai perdu confiance aux entreprises, je suis devenue méfiante. Et mon âge qui avance...
A 44,5 ans en plus de ne pas avoir de travail stable, je vais mettre au monde un bébé dans 1 semaine. En février 2017, je re-rentre dans les stats' des chômeurs avec pénalités de l'âge en étant maman.
J'ai peur de mon avenir, comment m'organiser dans la recherche d'emploi quand on vous demande au pied levé de vous présenter illico à un entretien et vous n'avez aucune famille ni amis pour la garde... Et d'ailleurs, aurais-je des entretiens, pas sûr du tout à cause de mon âge... Et pourtant une motivation, une sacrée volonté de travailler, m'investir dans une société. Je m'adapte facilement sur différents postes et aussi avec tous âges. J'ai été ARH, Assistante Commerciale Technique, Assistante Logistique bilingue anglais, Opératrice de Saisie, Secrétaire.
Je veux travailler et j'adore travailler mais dans une entreprise qui va dans le bon sens, soudée en équipe pour rester prospère.
Bonne journée.
